NOËL CRETIN

La veillée du 24 Décembre s'annonçait sous de mauvais auspices, PetitefillePrincesse n'était pas avec nous, mais chez son papa, aussi le coeur n'y était pas pour attendre le Père Noël... néammoins nous voulions nous retrouver en famille pour surmonter notre manque ensemble.  Nous essayons donc de faire comme ci autour d'une table traditionnelle, mais c'était sans compter sur l'imagination de la Boulette, qui au moment du dessert distribua un petit paquet à chacun et voilà le résultat :

Les éclats de rire ont fusé, en voyant la tête de FilleSuperClasse avec des lunettes de star, de l'ArrièreGrandMère joueuse de belote, du compagnon de FSC avec ses yeux globuleux, de Compagnon avec des binocles d'anniversaire(il est né un 23 Décembre) et de la Boulette au regard de crapaud... vous ne me verrez pas avec mes lunettes en étoile de mer! il fallait bien que quelqu'un fasse les photos... Après la Boulette nous avait concocté un quizz sur les lunettes avec comme prix de merveilleux cadeaux du Qu*ck.

Les rires ont empli la maison, le champagne a aidé à maintenir l'ambiance... Une bonne soirée chaleureuse avec la distribution de quelques cadeaux, car Samedi soir, le Père Noël vient, un nouveau réveillon se prépare avec les mêmes, plus PetiteFillePrincesse qui semble attendre ce moment avec impatience....

Dans quel état va être notre foie avec 3 réveillons cette année!!!!!

Un super Merci à notre Boulette et sa générosité, à FilleSuperClasse qui a su cacher son mal-être, à son AmourBroc qui s'adapte toujours, à ArrièreGrandMère et ses 84 ans qui ne l'empêchent pas de participer à la fête et à Compagnon et son calme pour gérer les situations difficiles... FAMILLE JE VOUS AIME!!!!

A vous tous BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2009! que la joie soit tous les jours chez vous et que vos souhaits soient exhaucés....

Comments

[Le Zeph']

C'est comme chez nous, il s'est passée une chose désolante : Papy Jean nous a fait solennellement ses adieux comme si c’était la dernière fois qu’il se mettait un chapeau de clown et des lunettes en carton. Il nous a dit cela sans sourcilier, entre deux sommes. Voilà une réflexion macabre qui m’a beaucoup contrarié. Chacun sait l’attachement tout particulier que j’ai pour mon beau-père qui fait partie, comme moi, de la secte très fermée des fils uniques.

Ce qui me plait surtout, chez lui, c’est qu’il ne s’embarrasse pas de divertissements coûteux qui n’amusent personne, de protocoles, de modes et de simulacres, et surtout de la crainte de ce que va dire le voisin. Non, Papy Jean ne s’encombre pas l’existence de toutes ces vanités que d’autres croient à tort indispensables à l’agrément et au bien-être. Il aime une vie sans façon et légère, une famille acceuillante, des plaisirs simples, la tonte du gazon, quelques étagères à poser, juste quelques amis dignes de ce nom et pas plus, de quoi manger et de quoi se vêtir à sa suffisance, et un peu plus qu’assez à boire, car la soif est chose à éviter.

Tout le reste n’est qu’encombrement de l’esprit qui vous enchaîne et vous empêche de rêver en paix. C’est un carcan qui vous empêche de contempler les ombres que la brise légère promène sur les eaux, d’écouter le silence, d’apprécier les mille subtilités de la nature et regarder passer le vent qui courbe le frêle roseau. Bien que je ne sois pas certain non plus que Papy Jean donne dans la poésie. J’ai l’impression que jamais il ne doit lui arriver de pleurer “ sans savoir pourquoi ”. Si ses yeux s’emplissent de larmes, on peut parier que c’est parce qu’il vient de manger des oignons crus, ou de la mousse à la banane chocolatée de Sylviane, ou qu’il a trop mis de White Spirit dans son mélange de peinture pour rénover une porte. Lorsque nous étions à Palavas-les-Flots, au bord de la mer, si je lui avais dit : “ Jean, n’entendez-vous pas ? Ne sont-ce pas les sirènes qui chantent dans leurs grottes sous-marines, ou les âmes en peine qui psalmodient des lamentations pour les cadavres blanchis retenus par les algues ? ”, je ne pense pas qu’il aurait évoqué les elfes. Il m’aurait plutôt pris par le bras en me disant : “ Je vois ce que c’est. Tu as pris froid et tu as de la fièvre. On va s’offrir une bonne bouteille de Gevrey Chambertin qui va te remettre d’aplomb. ”

J’ai remarqué aussi avec quelle délicatesse, sous ses allures pataudes et bon-enfant, il veut que l’on s’habitue à sa disparition. C’est à n’en pas douter, dans un but pédagogique, qu’il n’a été présent que quelques heures par jours. Il passe le reste du temps dans les bras de Morphée. Toute la famille a observé, comme moi, avec quelle abnégation, il n’a pas hésité, pour notre accoutumance, à perdre dans un sommeil bestial, de précieuses heures de sa vie, d’inestimables moments qu’il ne retrouvera jamais. On a trouvé pathétique le don qu’il nous a fait de son temps, laissant fuir, sans l’employer, cette vie dont il lui faudra rendre compte. Alors qu’il eût pu être levé et se bourrer de toutes ces pâtisseries et autres bonnes choses que nous avait préparées ma belle soeur. Non, au lieu de cela, il est resté de longues heures, vautré sur le canapé, l’âme sombrée dans un oubli opaque. Tous ces efforts dont il a fait preuve pour que nous nous fassions progressivement à vivre sans lui. J’ai trouvé cela très émouvant et très méritoire de la part d’un bon vivant comme lui.

S’il me disait qu’il se sent fatigué et qu’il va prendre quelques jours de vacances pour se reposer, je n’en croirais certainement pas un mot. En effet, je ne vois pas trop comment il serait capable de dormir plus qu’il ne le fait déjà, étant donné qu’il n’y a que vingt quatre heures par jour, en toutes saisons, et que, de toute façon, s’il parvenait à dormir davantage, il vaudrait tout autant pour lui d’être mort, ce qui lui économiserait de nombreux frais et le remboursement de ses prêts. Je plaisante, bien sûr, ne pouvant prendre au sérieux cette proclamation morbide venant d’un clown portant chapeau pointu au dessus de lunettes en carton.

Non, tout cela n’est pas bien sérieux, et plusieurs semaines après nos festivités, agapes, ripailles et bombances, nous sommes toujours (et malgré tout) en parfaite santé. Alors que tant de personnes, après les réveillons, ont besoin d’un mois de convalescence avant de boire à nouveau un peu de bouillon et retrouver quelques couleurs, nous sommes restés en permanence dans une excellente forme. C’est que, voyez-vous, toutes ces personnes ingurgitent inconsidérément foie gras, saumon, champagne et chapons qui viennent agresser leurs estomacs insouciants, surpris par cet afflux inhabituel d’alcools et de graisses. Nous, en revanche, nous avons su familiariser notre organisme, tout au long de l’année, au champagne et au foie gras. Voilà le secret des lendemains de fêtes heureux.

On m’a fait une réputation d’hypocondriaque notoire, que je ne conteste pas. C’est que je fais partie de ces malheureux qui ne peuvent lire une revue, dite de santé, entendre une personne se plaindre de ses maux, consulter une encyclopédie médicale, voir une publicité pharmaceutique ou une émission télévisée sur telle ou telle maladie, sans être amenés forcément à conclure qu’ils souffrent précisément du mal en question. La chose est curieuse, mais j’en ressens exactement tous les symptômes. Plus j’étudie la question et plus j’acquiers la certitude que j’ai contracté la maladie. C’est fou le nombre de maladies qui m’ont déjà traversé le corps, et je suis certainement un cas du plus haut intérêt pour la faculté de médecine.

Si j’ouvrais une de ces revues spécialisées qui font l’énumération de tout ce que l’humanité compte d’affections, maux, indispositions, malaises, souffrances, malformations et troubles variables et variés, je l’entamerais en homme heureux et bien portant, et j’en sortirais courbé en deux, à l’état de misérable épave. Aussi, je m’en garde bien, et aucun de ces écrits à l’odeur de sapin, qu’il s’agisse de dictionnaires ou même de brochures et revues, ne franchira jamais le seuil de ma porte.

Mais les médias sont omniprésentes, s’insinuent sournoisement dans votre quotidien, et vous ne contrôlez pas toujours, malgré votre vigilance, leurs effets pervers sur votre personne...

Oups, je vois bien que je suis un peu trop bavard pour un simple commentaire sur un blog, même si je me trouve un certain nombre de points communs avec son auteur. Alors je vais en rester là.

Bonne retraite !

[lajeunebergere]

Super les lunettes! Elle les a trouvées où?

[Jéolianne]

L'esprit de Noël était avec vous. La famille ça fait du bien aussi!! Très belle année à toi Dany, qu'elle te soit douce et prospère ainsi qu'aux tiens. Je t'embrasse

[Cécilia]

Je reconnais bien là les idées géniales et farfelues de notre petite boulette !
Je vous souhaite une très belle année 2009, remplie de petites joies et de grands bonheurs.

C*

[VERO ET JOE]

Je vois que vous avez bien rigolé et c'est tant mieux, malgré l'absence de la petite fille. Nous aussi nous n'étions pas avec nos petites filles chéries, mais grace à la web-cam, nous avons pu assister à la remise des cadeaux du Père Noel. Vive le progrès.
Nous vous souhaitons mon mari et moi une trés bonne Année 2009 et le principal la santé.
Cdt
Véronique